Le schéma électrique simple allumage représente le montage le plus élémentaire en électricité domestique. Ce système permet de contrôler un point d’éclairage depuis un seul endroit, généralement près de l’entrée d’une pièce. Contrairement au va-et-vient qui nécessite deux interrupteurs, le simple allumage se contente d’une seule commande pour allumer ou éteindre l’éclairage.
Ce type d’installation convient parfaitement aux pièces à entrée unique comme les chambres, bureaux, caves ou placards. Le principe de fonctionnement repose sur l’ouverture et la fermeture d’un circuit électrique : lorsque l’interrupteur est fermé, le courant circule vers l’ampoule qui s’allume, et inversement.
La simplicité de ce montage en fait un choix privilégié pour les installations résidentielles standard, où chaque pièce ne nécessite qu’un seul point de commande d’éclairage.
Principe du montage simple allumage
Le fonctionnement du simple allumage suit une logique binaire élémentaire. Quand l’interrupteur est en position ouverte, le circuit reste ouvert et aucun courant ne peut circuler vers l’ampoule. À l’inverse, lorsque l’interrupteur se ferme, il établit la continuité électrique permettant au courant de traverser le filament de l’ampoule.
Cette table de vérité simple s’exprime ainsi : interrupteur ouvert égale lampe éteinte, interrupteur fermé égale lampe allumée. Une action sur l’interrupteur provoque l’allumage de l’ampoule, une nouvelle action sur ce même interrupteur provoque son extinction.
Le circuit se compose de quatre conducteurs essentiels : la phase qui apporte l’énergie électrique, le neutre qui assure le retour du courant, le retour lampe qui relie l’interrupteur au luminaire, et le conducteur de protection qui garantit la sécurité en cas de défaut d’isolement.
L’interrupteur utilisé porte généralement la dénomination « va-et-vient » même dans une configuration simple allumage, car ce type d’appareillage peut assurer les deux fonctions selon le câblage effectué.
Schéma de câblage et branchement
Le branchement de l’interrupteur nécessite deux connexions principales. La phase provenant du tableau électrique se raccorde sur la borne L ou rouge de l’interrupteur. Le retour lampe, qui achemine le courant vers le luminaire, se connecte sur une des autres bornes électriques disponibles.
Au niveau du luminaire, les raccordements s’effectuent différemment. Le conducteur neutre se connecte directement depuis le tableau électrique vers la borne correspondante du luminaire, sans passer par l’interrupteur. Le retour lampe venant de l’interrupteur se raccorde sur la borne phase du luminaire.
Les couleurs des conducteurs respectent des codes stricts définis par la norme NF C 15-100. Le neutre doit impérativement être de couleur bleue claire, le conducteur de protection présente une gaine bicolore vert et jaune obligatoire, tandis que la phase peut adopter toute couleur excepté le bleu, le vert, le jaune ou le vert-jaune.
Le schéma unifilaire permet de visualiser le cheminement des canalisations électriques dans la pièce et facilite le métré de l’installation. Le schéma multifilaire détaille quant à lui l’ensemble des connexions fil par fil pour un câblage précis et sécurisé.
Matériel et protection électrique requis
La liste du matériel nécessaire comprend plusieurs éléments indispensables. La gaine ICTA de diamètre 16 ou 20 millimètres protège les conducteurs électriques. Les fils électriques en section 1,5 millimètres carrés conviennent parfaitement aux circuits d’éclairage domestique.
Un interrupteur simple allumage ou va-et-vient assure la commande du circuit. Le DCL (dispositif de connexion de luminaire) permet le raccordement sécurisé du luminaire, qu’il soit posé en applique murale ou au plafond.
La protection au tableau électrique comprend obligatoirement un interrupteur différentiel 30mA de type A ou AC en amont du circuit. Un disjoncteur divisionnaire de calibre 16 ampères maximum protège spécifiquement le circuit d’éclairage contre les surintensités.
Voici les calibres de protection selon les sections de conducteurs :
| Section conducteur | Protection fusible | Protection disjoncteur |
|---|---|---|
| 1,5 mm² | 10A | 16A |
| 2,5 mm² | 20A | 25A |
| 4,0 mm² | 25A | 32A |
Normes et coût d’installation
La norme NF C 15-100 encadre strictement les installations d’éclairage domestique. Un circuit d’éclairage ne peut comporter plus de 8 points d’éclairage, avec une recommandation de 5 points maximum pour optimiser la répartition des charges.
Pour les spots et bandeaux lumineux, le calcul s’effectue par tranche de 300 VA dans une même pièce, chaque tranche constituant un point d’éclairage. Le dispositif de commande doit se positionner près d’une porte, à portée de main du côté de l’ouvrant, entre 0,90 et 1,30 mètre du sol fini.
Le coût estimatif d’un montage simple allumage comprend plusieurs postes de dépenses. La gaine ICTA de diamètre 20 millimètres coûte environ 0,32 euro par mètre linéaire. Le fil électrique en section 1,5 millimètres carrés représente 0,16 euro par mètre linéaire.
Le DCL pour la connexion du luminaire varie entre 4 et 8 euros selon le modèle choisi. Un interrupteur de base coûte minimum 3 euros. Au total, le coût minimum s’élève à 7 euros plus 0,8 euro par mètre linéaire de gaine nécessaire, hors luminaire et main-d’œuvre.